Je suis ENCORE paumée... Et en plus j'ai sommeil

SPLAF!! Kohanei s'explosa la figure par terre.
*Et meeerdeuh c'est toujours à moi que ça arrive*

Elle était coincée dans une crevasse de l'ancienne mine. Elle avait bêtement glissé sur un caillou et avait dégringolé dans la fissure la tête la première. Les parois étant complètement lisses, elles rendaient toute escalade impossible. Pour ne rien arranger, il n'y avait personne. Encore pire, ses lianes glissaient dans la mine et ne pouvaient s'accrocher à rien. Elle était coincée.

-Et zut!
Sa voix résonna dans la galerie toute vide et elle soupira. Ne sachant absolument pas quoi faire pour se sortir de ce pétrin, elle s'assit au fond de la faille et tenta (en vain) de tailler dans la roche. Mais cette pierre était plus dure que du diamant, et elle renonça.
Kohanei s'appuya le dos à la paroi et ferma les yeux, sans toutefois s'endormir. Elle... s'ennuyait. Elle était la lenteur incarnée lui avait-on dit une fois. La lenteur... à moins que ce ne soit l'incompréhension ou, tout simplement, la flemme? Ca devait plutôt être ça. La flemme... Une phrase qu'elle répétait si souvent... Et qui lui correspondait tout à fait.
Mais en elle sommeillait quelque chose que le peu de gens qui avaient vu ça étaient morts. Pour la plupart dans d'atroces souffrances. Et ça... c'était plutôt de la haine.
La haine... Drôle de sentiment.
*Et pourquoi je me torture les méninges comme ça? Ya plus qu'à attendre maintenant... Je m'ennuie...*
Elle murmura:
-I just want to do a revenge... But after that... let me sleep.

Némésis re entra prudement dans la salle lisse, comme elle se plaisait à nommer cette chambre naturelle ou chaque pierre était plus lisse que le visage d'un pourpon et à la fois plus dure que du diamant. Il lui semblait avoir entendu une voix. La logique voulait que personne n'approche de ces mines, supposés maudites et remplies de pièges naturels redoutables et même elle ne s'éloignait pas trop de l'entrée dans une bonne corde et le Kuro-on.
De toute manière, il n'y avait qu'un seul moyen de vérifier, sans se casser quelque chose voire pire, s'il y avait un intrus: elle jeta un caillou sur le sol. Le son enfla, ricocha sur les parois, traversa les salles, entra ddans la moindre aspérité, la moindre interstice de la roche, puis revint. Comme une chauve souris, elle analysa le retour de son. Quelqu'un était tombé dans une fissure, à même pas trois métres d'elle. Prudement, elle se décida d'avancer et passa la tête dans l'ouverture.
-Hm...y'a...Il ya quelqu'un?

-Hm...y'a...Il ya quelqu'un?

Kohanei soupira à la question:
-Mais nan y a personne voyons, t'as des troubles de la vision! Sérieux, tu vois bien qu'il y a quelqu'un non? D'ailleurs en passant, ce quelqu'un c'est moi, et comme tu peux le voir je suis un peu beaucoup coincée dans cette fissure qui pouvait pas être ailleurs qu'ici.

Elle avait vraiment la poisse. A croire que le malheur était tombé amoureux d'elle! Elle détailla brièvement la jeune fille qui se penchait au dessus d'elle. Elle était assez jolie.
Elle se demanda bêtement pendant quelques secondes ce que cette fille fabriquait ici. Oh et après tout quelle importance? Y avait juste un petit problème là: elle était toujours au fond de cette crevasse de malheur. Elle songea un instant à l'éventualité d'un combat, mais la fille n'avait pas l'air d'avoir des intentions hostiles.
*Tant mieux*

Elle sourit et demanda:
-Dis moi, à tout hasard, tu voudrais pas m'aider à sortir de là? Mes plantes glissent là dedans, et ça fait bientôt une demi heure que je suis coincée.

-Mais nan y a personne voyons, t'as des troubles de la vision! Sérieux, tu vois bien qu'il y a quelqu'un non? D'ailleurs en passant, ce quelqu'un c'est moi, et comme tu peux le voir je suis un peu beaucoup coincée dans cette fissure qui pouvait pas être ailleurs qu'ici.

Némésis piqua un fard monumental. Evidement, quelle question débile! Rah, mais quelle plaie! On le lui avait dit, pourtant: "Si toutes les parties de ton corps faisaient la course, ta langue serait largement en tête et ton cerveau bon dernier". Oh, par Nera, mais quelle...

-Dis moi, à tout hasard, tu voudrais pas m'aider à sortir de là? Mes plantes glissent là dedans, et ça fait bientôt une demi heure que je suis coincée, l'interrompit en souriant la jeune fille.

-Heu...attends voir, je devrait pouvoir t'arranger ça..., dit-elle en filant chercher sa corde, dont elle noua solidement une extrémité a une stalagmite et dont elle jeta le reste dans la crevasse.
Puis elle recula prudement, la main non loin de la garde du Kuro-on. On ne savait jamais, il y avait des détraqués partout...

Kohanei aggripa la corde et grimpa en remerciant les déesses que cette fille soit passée par là. Elle n'avait aucune envie de moisir dans cette maudite crevasse. Une fois sortie de ce piège infernal, elle enroula la corde et la tendit à la jeune fille en souriant:
-Merci beaucoup pour ton aide! Par les déesses j'ai cru que j'allais jamais sortir de là!

Elle observa attentivement son interlocutrice: elle était tendue. Sur ses gardes.
Kohanei leva légèrement un sourcil puis se dit qu'après tout, elle pouvait très bien passer pour une folle, voire une détraquée profonde, mais elle s'en moquait royalement. Ce que les gens pensaient d'elle ne la regardait pas, elle faisait vraiment très peu de cas des pensées d'autrui.
Puis elle aperçut l'arme de la fille. Un grand sourire éclaira son visage, puis elle demanda, enthousiaste:
-Dis, dis, je peux voir ton arme?

Il lui sembla qu'elle avait omis quelque chose dans la conversation. Elle réfléchit un instant, se frappa le front et dit en riant:
-Désolée, je ne me suis même pas présentée! Moi c'est Kohanei, et toi?

Une fois que la jeune fille fut remontée et eut re-enroulé la corde, Némésis s'autorisa à se décrisper un peut. Bon, apparement, elle s'était trompée, comme toujours...

-Dis, dis, je peux voir ton arme?
A l'entente de ses mots, Némsis sentis ses cheveux se hérisser sur sa nuque. Voir Kuro-on, genre...le voir ou le prendre et le manier? Peut être même qu'elle finirait découpée avec sa propre arme qui savait?
En tout cas, le sourire qu'avait affiché la jeune fille ne l'avait vraiment, mais vraiment pas rassuré.

-Désolée, je ne me suis même pas présentée! Moi c'est Kohanei, et toi?

-Herm...je m'apelle Némésis...Némésis Ltaya et voici Kuro-on, fit-elle en désignant son sabre. On vit ici depuis un petit moment déjà...ravie de te connaitre, Kohanei.
Elle ponctua sa remarque d'un micro-sourire et replaça Kuro-on dans son dos.

-Herm...je m'apelle Némésis...Némésis Ltaya et voici Kuro-on. On vit ici depuis un petit moment déjà...ravie de te connaitre, Kohanei.

Kohanei haussa les sourcils, surprise:
-Hein? Ici? Enfin, tu veux dire, euh, ici, dans la mine?

Ce n'était pas l'endroit idéal pour s'établir pourtant. Enfin, ça ne la regardait pas. Elle remarqua que Némésis était tendue jusqu'à la pointe des cheveux. Elle sourit:
-Hé relax, je vais pas te manger! Je ne suis pas une sauvage. Enfin je ne crois pas en être une. Et je ne suis pas cannibale, grimaça-t-elle, je préfère largement un steak que de la chair humaine, merci bien.

Mais qu'est ce qu'elle avait à blablater comme ça avec la première venue? Elle devenait sénile ou quoi? Bon, l'avantage, c'est que la jeune fille en face d'elle n'avait pas l'air très belliqueuse, juste... méfiante. Normal. Rencontrer quelqu'un dans une mine abandonnée, quelqu'un d'armé en plus, ça devait inciter à la prudence.

-Hein? Ici? Enfin, tu veux dire, euh, ici, dans la mine?

Némésis ouvrit la bouche pour répondre quand Kohanei, puis que tel était son nom, lui coupa la parole, essayant sans doute de la rassurer:

-Hé relax, je vais pas te manger! Je ne suis pas une sauvage. Enfin je ne crois pas en être une. Et je ne suis pas cannibale, je préfère largement un steak que de la chair humaine, merci bien.

A cette remarque, Némésis pouffa légérement. Apparament, Kohanei avait un peu d'humour. Enfin une bonne nouvelle! Depuis le temps qu'elle n'avait pas eu une vraie conversation -si on enlevait ses longs monologues ou ses discutions peut enrichissantes avec le Kuro-on (évidement, un sabre, ça manque de répondant)-, elle allait en profiter:

-Hé bien, pour répondre à ta première question, oui, je vit bien ici, dans la mine. Et il faut dire que le coin est bien peu fréquenté, rigola-elle. Tu es bien la première personne que je rencontre depuis mon arrivée ici. Mais, dis moi, Kohanei, et je m'excuse d'avance pour mon manque de discretion mais...que venait tu faire ici? Sérieux, mise à part tailler le bout de gras avec les chauves-souris de la quatriéme salle au fond, à droite, y'a absolument rien à fiche, ici.

[...] que venait tu faire ici? Sérieux, mise à part tailler le bout de gras avec les chauves-souris de la quatriéme salle au fond, à droite, y'a absolument rien à fiche, ici.

Kohanei se gratta la tête un instant. Mais que venait-elle faire ici déjà? Elle avait oublié. Encore la faute de cette fichue crevasse.
*Rappelle toi, rappelle toi, tête de linotte, cruche, baka, rah là là, j'oublie toujours tout ça m'énerve*
Elle eut une inspiration soudaine:
-Oui, justement, je suis venue faire le recensement du nombre de chauves-souris et de crevasses dans cette mine! Et accessoirement, j'essaye d'attrapper la lune depuis hier.

Elle rigola:
-Nan, c'est pas vrai, évidemment. Ca va te paraitre idiot, mais je me suis perdue dans cette (BIIIP) mine de (BIIIP). Je sais, j'ai pas vraiment le sens de l'orientation, et je ne sais pas ce qui m'as pris de venir me balader ici, dans ce labyrinthe plein de crevaaaasses!

Bon, ça y est, elle avait pété les plombs. Zen, zen, respire, Kohanei.

-Oui, justement, je suis venue faire le recensement du nombre de chauves-souris et de crevasses dans cette mine! Et accessoirement, j'essaye d'attrapper la lune depuis hier.Nan, c'est pas vrai, évidemment. Ca va te paraitre idiot, mais je me suis perdue dans cette (BIIIP) mine de (BIIIP). Je sais, j'ai pas vraiment le sens de l'orientation, et je ne sais pas ce qui m'as pris de venir me balader ici, dans ce labyrinthe plein de crevaaaasses!

Durant cette diatribe, Némésis se retint de justesse pour ne pas rire. Vraiment, elle l'aimait bien, Kohanei...même quand, comme maintenant, elle était en train de péter un cable. PETER UN CABLE?

-Wowowowo, minute, ne t'énerves pas, paniqua Némésis en agitant les mains devant elle, si tu veux, je peut te ramener à la surface, Kuro-on et moi connaissons ces galeries comme notre poche. Ca me donnera aussi l'occasion de retourner un poil à la surface, remarque, marmonna-elle en se grattant la tête. Alors...qu'en dit tu?

Une minute...mais mince, quoi, elle ne la connaissait même pas depuis cinq minutes (roh, elle exagére) qu'elle lui prposait déja de quitter sa maison.
"Quelle mal élevée tu fais Nem...rahalala..."

si tu veux, je peut te ramener à la surface, Kuro-on et moi connaissons ces galeries comme notre poche. Alors...qu'en dit tu?


Kohanei sourit largement:
-Je dis... Je dis...
Elle sauta au cou de Némésis comme un zébulon frappé de folie soudaine:
-Youppiiiii t'es trop sympa!!!
Puis elle la lâcha et rigola:
-C'est gentil de m'aider, j'ai pas l'intention de moisir ici en attendant de me faire grignoter les orteils par les chauves-souris de la quatrième salle au fond à droite. Je tiens à garder ma viande, au cas où j'aurais une petite faim -mais nan je plaisante bien sûr-

Elle sautilla autour de la jeune fille (si vous voulez une comparaison, pensez à pikachu, et vous aurez un parfait exemple de son comportement actuel) et pencha la tête de côté, comme un chat devant sa gamelle qui a l'air de dire "bon allez tu me nourris au lieu de rester plantée là":
-Dis, dis, c'est par où la sortie?

Oula...pourquoi elle ne le sentait pas, ce coup là? Peut être parce que Kohanei la fixait avec des yeux étranges...et qu'elle avait un sourire vraiiment pas rassurant? Tiens, elle ouvre la bouche:

-Je dis...Je dis...

Bon, évidement, si elle restait en mode disque rayé...A ce moment là, la brune lui sauta au coup en poussant un cri de joie, arrachant à Némésis un élégant bogborygme ressemblant vaguement à un "Kshwakraah" (dur à faire, mais on y arrive...).

-C'est gentil de m'aider, j'ai pas l'intention de moisir ici en attendant de me faire grignoter les orteils par les chauves-souris de la quatrième salle au fond à droite. Je tiens à garder ma viande, au cas où j'aurais une petite faim -mais nan je plaisante bien sûr-

Et elle se mit à sauter autour de Némésis comme un kangourou autour de...de quoi, au fait? Bon, pas grave, puisque Kohanei la dévisageait maintenant avec les yeux de l'ours devant la ruche et qui se demande s'il doit y aller ou rester planter là à regarder les abeilles bzzbzzter encore longtemps.

-Dis, dis, c'est par où la sortie?

-Suis moi, Koha-chan, et, un petit conseil, ne lâche pas cette corde, lui conseilla Némésis en lui tendant une extrémité du cordage. Ceux de la surface se perdent souvent ici, et il arrive que nous retrouvions leurs restes. Kuro-on a horreur de devoir les enterrer, mais moi, j'en ai vu, des cadavres, plus rien ne m'étonne, badina la brune en liant la corde autour de sa taille et en faisant signe à Kohanei de l'imiter.

Puis elle se mit en route et ramassa son sac, qu'elle avait posé à l'entrée de la salle lisse. Au moins, si Koha-chan avait faim, elle pourrait toujours lui donner ce qu'il y avait dedans.

Ceux de la surface se perdent souvent ici, et il arrive que nous retrouvions leurs restes.

Mais... mais elle était obligée de lui dire ça?!
Maintenant, elle allait flipper comme une malade à l'idée de tomber sur un cadavre en décomposition empalé sur une stalagmite au fond d'une crevasse (merci pour les détails Kohanei).
Elle fit la grimace et enroula la corde autour de sa taille. Elle détestait être attachée. Ca lui rappelait trop de mauvais souvenirs.

Alors que les deux jeune filles avançaient dans les galeries aussi lisses et glissantes qu'une patinoire, Kohanei, comme d'habitude, se mangea une stalactite en pleine face et s'étala proprement au sol, comme une crèpe, entrainant Némésis dans sa chute.
Le gros "bing" des deux chutes simultanées se répercuta dans le couloir et elle se redressa, sonnée:
-Ohlàlàlà, désolée...

Au moments ou le bruit se répercuta, Némésis se boucha les oreilles en se tordant à moitié de douleur sur le sol, cherchant tant bien que mal à échapper à l'echo infernal qui lui vrillait ses tympans ô combien fragilisés par son pouvoir. C'est à peine si elle entendit Kohanei s'excuser- pour la chute, probablement.

-Rah, (BIIP) de (BIIP) de (BIIP) de pouvoir à la (BIIIP)!!!!! Koha-chan, (BIIP) mais tu pouvais pas faire attention, non? Rah, désolée, désolée, j'suis injuste, mais (BIIP), quoi!

Elle ôta ses mains de ses oreilles et les regarda, ignorant le regard de Kohanei. Tant pis si elle la trouvait bizarre.
Sur ses mains, tout allait bien. Pour une fois, elle n'avait pas saigné, c'était bon signe.
Enfin, elle regarda autour d'elle. Bien, elles étaient à deux pas d'une crevasse bien prof...DE QWAAA?! Elle s'éloigna d'un bond et se retrouva à nouveau les quatres fer en l'air en poussant des jurons.

-Rah, (BIIP) de (BIIP) de (BIIP) de pouvoir à la (BIIIP)!!!!! Koha-chan, (BIIP) mais tu pouvais pas faire attention, non? Rah, désolée, désolée, j'suis injuste, mais (BIIP), quoi!

Kohanei écouta avec ahurissement la bordée de jurons que balança Némésis, puis le regarda plus attentivement quand celle-ci se retrouva une fois de plus sur le popotin (soyons polis).
Elle lui tendit un mouchoir:
-Tiens, prends ça, tu saignes du nez.

Elle réfléchit quelques instants, quoique, réfléchissait-elle vraiment, bonne question, on ne sait jamais ce qui se passe dans sa tête.
Après quelques instant de long, très long silence, elle soupira en regardant la crevasse:
-On fait quoi pour franchir ça? On saute?

Puis d'ajouter un moment après:
-Ca va mieux tes oreilles?

-Tiens, prends ça, tu saignes du nez.

La remarque de Kohanei lui fit froncer les sourcils. Depuis quand elle saignait du nez quand un son trop fort l'assourdissait? Enfin...
Elle accepta le mouchoir et se redressa en s'essuyant la peut élégante hémorragie -digne d'un Tortue Géniale dans ses grands jours (Nem, fan de manga). Un silence s'installa. Long. Très long. Trop long. Puis, finalement, Kohanei se mit à soupirer:

-On fait quoi pour franchir ça? On saute?

La brune ouvrit la bouche pour répliquer, mais Kohanei l'interrompit de nouveau:

-Ca va mieux tes oreilles?

A cette remarque attentionnée, Némésis resta comme deux ronds de flan. Il fallait dire que personne ne se préoccupait d'elle et vice versa.

-Heu...ouais...ça ira mieux si tu ne cries pas s'teuplait. Ah, au fait, j'ai remarqué...la corde te gêne, non? Tu la massacre du regard depuis que tu te l'es attachée à la taille.

Elle senti qu'elle allait très vite regretter ces paroles.

Ah, au fait, j'ai remarqué...la corde te gêne, non? Tu la massacre du regard depuis que tu te l'es attachée à la taille.

Kohanei se figea telle une statue de glace. Qu'était-elle censée répondre à ça? Elle n'aimait pas raconter sa vie aux gens qu'elle venait de rencontrer. Trop de mauvais souvenirs menaçant de remonter à la surface, elle décida de prendre ça sur le ton de la plaisanterie:
-Bha, pour des raisons que je n'expliquerais pas, j'ai été trop attachée dans ma vie pour aimer tout ce qui ressemble de près ou de loin à une corde.

Elle se tourna vers la crevasse et étudia les possibilités de la franchir sans se casser un os ou deux à l'arrivée. Elle finit par s'ennuyer à force de chercher des solutions et décida d'agir.
Elle tendit sa main vers la crevasse et fit jaillir des plantes de sa paume, qui survolèrent le ravin version miniature pour retomber de l'autre côté, mais, sans point d'accroche, elles glissèrent comme sur de l'huile et disparurent.
Kohanei soupira:
-Bon, ben ça fonctionne pas. T'as une idée?

-Bha, pour des raisons que je n'expliquerais pas, j'ai été trop attachée dans ma vie pour aimer tout ce qui ressemble de près ou de loin à une corde.

Ah, tiens, elle ne se mettait pas en colère? Tant mieux, dans un sens, Némésis avait horreur que l'on fasse du bruit pour rien. Elle se décida cependant à relacher son amie du cordage: si elle avait étée traumatisée, être en contact avec une corde risquait de l'anguoisser singuliérement.
Elle vit avec stuepeur des lianes jaillir de la paume de Kohanei, ramper vers l'autre bord du "Saut de la foi", comme elle s'amusait à nommer, et glisser comme un pet sur une toile cirée avant de disparaître.

-Bon, ben ça fonctionne pas. T'as une idée?

Pour toute réponse, Némésis extirpa une petite bourse de sa sacoche, s'amusa à la faire sautiller dans sa main avec un sourire ravi, prit une poignée de sable et le jeta devant elle. Rien. Elle se décala d'un pas et recommença l'opération. Rien. Décalage, jet d'une poignée de sable, rien. Ce fut au bout de la septiéme fois que Némésis trouva ce qu'elle cherchait: le sable se répendit sur une étendue de cristal traversant la crevasse, montrant le passage à tous.

-Et voila. Pas besoin d'utiliser des pouvoirs, ici. Ce pont naturel conduit à la sortie de la salle lisse et tu va entrer dans les vraies grottes de Kyanos, celles en pierre, des pures et dure! On devrait bien trouver un puis d'aération qui te raméne à la surface. N'est-ce pas, Kuro-chan?

Kohanei regarda Némésis executer son étrange manège, ne comprenant absolument pas à quoi ça l'avançait de jeter du sable en l'air comme une parodie d'illusionniste. Elle finit par piger quand un pont (normalement translucide) apparut sous le sable.
Elle siffla d'admiration:
-Tu connais vraiment cette mine comme ta poche dis-moi.

Les deux jeunes filles continuèrent à marcher jusqu'au pont et le numéro d'équilibriste commença. Eh oui, un pont en cristal, c'est bien connu, ça glisse! Ca glisse même beaucoup, comme une patinoire toute neuve. Mais, enfin libérée de la corde, Kohanei se sentait bien mieux et réussit à traverser sans se casser la figure (ce qui, la connaissant, constitue un véritable exploit).

Le sol lumineux et (très) glissant laissa peu à peu place à de la pierre simple, laissant à penser que la sortie était proche...

Némésis sentit son coeur se serrer quand elle posa le pied dans la première salle non glissante des mines. C'était là...là...

-Neh, Koha-chan, fait bien attention, il y a des crevasses en trompe l'oeil ici, alors arrange-toi pour que je ne soit pas obligée de faire de toi mon prochain repas, plaisanta-elle en dégainant Kuro-on.

Si elle se souvenait bien, les éboulements, dans cette partie de la mine, étaient monnaie courante, mieux valait garder son sabre à proximité, histoire de tenter de découper les pierres meurtriéres. La sécurité de son amie avant tout.

[...] alors arrange-toi pour que je ne soit pas obligée de faire de toi mon prochain repas

Bien qu'elle sache que Némésis plaisantait, Kohanei ne put s'empêcher de déglutir avec appréhension. C'est qu'elle n'avait pas envie de finir dans la petite crevasse juste dev... QUOUAAAH?!!
Elle recula avec précipitation et soupira. Un pas de plus et elle finissait en purée! Elle sauta avec précaution par-dessus le précipice et continua la route.

Ce fut, quelques instants plus tard, un drôle de grondement qui la fit s'arrêter. Comme une vibration sourde. Elle regarda autour d'elle et demanda:
-Euh, Némésis? C'est quoi ce bruit?

Elle posa la main au sol et ferma les yeux. La terre bougeait. Les roches semblaient chauffer et trembler sur elles-mêmes. Elle perçut enfin l'avalanche de pierraille qui dévalait les couloirs dans leur direction à une vitesse affolante.
Elle rouvrit précipitament les yeux, saisit la main de la jeune fille et démarra au quart de tour:
-Cours!! On va se prendre des pierres dans la figure si on reste là!

Un éboulement! 'Manquait plus que ça! Vraiment, cette journée était à marquer d'ue pierre...noire. Kohanei la tirait par le bras, l'entrainanat dans sa suite, répétant son leitmotiv:

-Cours!! On va se prendre des pierres dans la figure si on reste là!

Non, mais elle savait qu'un être humain normal ne courait pas à plus de 2km/h les jours de grands vents arriére (je ne parle pas des gaz...)? Ca contre un éboulement qui allait à la vitesse de, à peu près, 50 km/h elles ne faisaient pas le poids...pourtant...

-Kohanei, ton pouvoir! Utilise ton pouvoir pour bloquer les pierres, mon pouvoir à moi ne sert à rien face à truc comme ça!, cria Némésis à son amie.

En espérant que ça fonctionne.

Kohanei courait comme une malade, la peur donne des ailes dit-on, c'est exactement ce qui lui arrivait, avant qu'elle n'entende ce que lui cria Némésis -Kohanei, ton pouvoir! Utilise ton pouvoir pour bloquer les pierres, mon pouvoir à moi ne sert à rien face à truc comme ça!

Hé mais oui c'est qu'elle n'y avait pas pensé! Elle s'arrêta et se retourna face au monstre rugissant de pierraille qui dévalaient le couloir vers elles.

Ne jugeant pas nécéssaire de changer d'apparence pour ça, elle se concentra et, pointant la paume de ses mains vers le sol, fit bouger la terre de telle manière qu'un gouffre s'ouvre juste devant l'avalanche, qui fut engloutie dans les profondeurs de l'énorme crevasse, qui se referma comme si elle n'avait jamais existé.

Kohanei soupira de soulagement:
-Ouf! J'ai cru qu'on allait finir en patée pour chat!

Némésis se laissa aller sur le sol, à moitié morte de terreur. Bon sang, mais quelle chance elles avaient eu!

-Par tous les dieux de Asegard et par la grande Masamune, on a faillit y passer.

En voyant le regard interloqué de Kohanei, Némésis se rapella que ses divinités à elle n'étaient pas reconnues, voire connues tout court, des habitants d'Eranera.

-Nah, laisse tomber, fit-elle en flapflapant des mains pour dissiper le malaise, on devrais y retourner avant que ça nous retombe sur la tronche, hein? Kuro-on est moi, on à voté pour, en tout cas, rit elle en tapotant son sabre.

Bon sang de Sephiroth, mais elle allait passer pour une TAREE, si ce n'était déjà fait. Son estomac la rappela immédiatement à l'ordre en poussant un gargouillement incongru qui la fit rougir jusqu'a la racine des cheveux.

-Oups.

-Par tous les dieux de Asegard et par la grande Masamune, on a faillit y passer.

Kohanei lui jeta un regard interloqué. Gnééé c'était qui encore ceux-là? Les seules divinités qu'elle connaissait, c'étaient Era et Nera! M'enfin pas la peine de faire une fixette là dessus.

C'est alors qu'elle entendit un grondement, grondement qui ne venait pas des galeries, mais de l'estomac de Némésis, manifestement bien vide. Elle se mit à rire, se disant que finalement, malgré ses airs "sauvages", la jeune fille était bel et bien un être vivant.

Ce fut à ce moment qu'elle aperçut une lumière qui venait d'un tunel sur la droite. La sortie!
-Ca y est voilà la sortie de ce labyrinthe! Tu viens?

[fin du rp, suite dans la ville de kyanos, ok?]